Tout savoir sur l’électro-hypersensibilité

Tout savoir sur l’électro-hypersensibilité

Notre quotidien s’enrichit chaque jour de nouveaux équipements technologiques communiquant en permanence avec leur environnement (WiFi, Bluetooth, 3G/4G et 5G, DECT, RFID…). Conséquences ? Le nombre de personnes se déclarant sensibles aux ondes électromagnétiques émises par ces appareils ne cesse d’augmenter. Une maladie qui porte un nom, l’électro-hypersensibilité. Description, symptômes, conséquences sociales, publics à risques et méthodes de dépistage : découvrez tout ce qu’il faut savoir sur l’hypersensibilité électromagnétique.


Électro-hypersensibilité – Définition en vidéo

Électro-hypersensibilité : des symptômes reconnus mais pas encore attribués aux ondes

L’électro-hypersensibilité, aussi appelée sensibilité électromagnétique, est une maladie touchant les personnes dites EHS : les électro-hypersensibles. Cette population souffre de symptômes qui semblent être provoqués ou accentués par les différentes ondes électromagnétiques. Des pollutions qui proviennent des nouveaux équipements technologiques, tels que les téléphones portables, le Wi-Fi, les antennes relais et tout autre appareil électronique émettant des ondes.

À l’heure actuelle, les autorités, et notamment l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES), reconnaissent la réalité des symptômes qui touchent les personnes EHS. Mais un problème demeure : aucun lien de causalité entre les maux des EHS et les champs électromagnétiques n’a encore été prouvé. Le danger semble malgré tout bien présent puisque l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) prône un principe de précaution et considère les ondes électromagnétiques comme un cancérogène possible pour l’homme.

Électro-sensibilité : des symptômes touchant 5% de la population

Si aucune étude scientifique n’a encore réussi à faire le lien entre l’électro-hypersensibilité et les ondes électromagnétiques, les symptômes exprimés par les personnes électro-hypersensibles sont reconnus par les autorités. Dans un rapport datant de mars 2018, l’ANSES indique même que ces symptômes doivent être pris en charge car ils révèlent une réelle souffrance. Avec l’explosion des appareils émettant des ondes, cette organisation estime même que 5% de la population française se dit souffrir d’électro-hypersensibilité.

Pour savoir si une personne est électro-sensible, il faut se fier à un certain nombre de signes. Selon l’OMS, le principal symptôme pouvant indiquer une hypersensibilité électromagnétique est la fatigue. La personne EHS aura ainsi du mal se concentrer et pourra ressentir des maux de tête. Une trop grande exposition aux ondes pourrait aussi engendrer des acouphènes, des vertiges, de la nervosité ainsi que des troubles du sommeil. Au-delà des conséquences neurasthéniques et végétatives, des symptômes dermatologiques pourraient aussi être causés par la pollution électromagnétique. Les personnes électro-sensibles déclarent ainsi développer des rougeurs sur le corps, ainsi que des picotements et des sensations de brûlure aux zones exposées. Autant d’éléments qui peuvent alerter d’une sensibilité accrue aux ondes.

Hypersensibilité électromagnétique : une maladie qui n’est pas sans conséquence

Pour une majorité de personnes ayant développé une électro-hypersensibilité, les symptômes se veulent généralement passagers. Toutefois, différentes études montrent que ces maux peuvent devenir chroniques. Face à une telle situation, l’hypersensibilité électromagnétique peut avoir de graves conséquences sur la qualité de vie. En plus des diverses souffrances physiques occasionnées (fourmillements, mal de crâne, douleurs musculaires, etc.), une exposition aux ondes électromagnétiques peut entrainer des problèmes psychologiques, comme de l’anxiété, voire un état dépressif. S’ajoutent à cela une perte d’appétit, une diminution des défenses immunitaires ainsi que des troubles visuels et olfactifs. Les conséquences d’une électro-hypersensibilité peuvent même aller jusqu’à perturber le quotidien des EHS, notamment en étant à l’origine d’un isolement social ou d’une apathie.


Souffrant d’électro-sensibilité, cet Ariégeois vit dans sa camionnette

Face aux symptômes d’électro-sensibilité et à leurs conséquences, les personnes EHS sont généralement contraintes de modifier leurs habitudes de vie. Il n’est pas rare que tout le quotidien soit organisé autour de l’évitement des ondes électromagnétiques, pouvant alors engendrer un isolement. Les personnes électro-sensibles sont d’ailleurs nombreuses à faire le choix de déménager dans des zones dites « blanches », afin de limiter leur exposition.

Électro-sensibilité : des publics à risque

Même si la dangerosité des ondes électromagnétiques n’a pas encore été unanimement prouvée par la communauté scientifique, les autorités se mettent d’accord sur un point : le principe de précaution s’impose quant à la limitation de l’exposition. Cette règle s’applique d’autant plus aux personnes qui présentent un risque plus élevé de développer des symptômes dus aux ondes. Cela concerne tout d’abord les enfants en bas âge. Étant en pleine période de développement, les plus jeunes sont davantage exposés aux radiofréquences et peuvent voir leur croissance altérée. Cela pourrait ainsi avoir un impact non négligeable sur leur attention, leur coordination et leur mémoire. D’où l’importance de limiter leur exposition aux ondes électromagnétiques et tout particulièrement aux téléphones portables.

Les femmes enceintes présentent également un risque plus important d’hypersensibilité électromagnétique. Durant la période prénatale, le cerveau du fœtus est extrêmement fragile aux diverses pollutions car il est aux prémices de sa croissance. Selon le rapport Bioinitiative, s’appuyant sur plus de 1 800 études scientifiques, les technologies sans fil et les ondes pourraient ainsi avoir un impact sur le développement cérébral du fœtus.

Identifier et lutter contre l’électro-hypersensibilité

Comme abordé précédemment, l’Agence nationale de sécurité sanitaire préconise une prise en charge adaptée des personnes souffrant d’électro-hypersensibilité. Cela passe tout d’abord par ce qu’on appelle un diagnostic différentiel. Cette méthode permet d‘identifier si les symptômes que rencontre le patient sont bien dus à une sensibilité électromagnétique ou à une autre pathologie. À partir de ce premier diagnostic, il sera possible d’apporter une réponse appropriée.

À l’heure actuelle, aucun traitement ne permet de soigner une personne EHS. Toutefois, certains comportements et bonnes pratiques permettent de limiter les symptômes de l’électro-hypersensibilité.

  • Limiter son exposition : l’objectif pour les personnes EHS est d’être le moins possible en contact avec des ondes électromagnétiques. Cela pourra notamment passer par un renoncement à certains appareils électroniques (Smartphone, ordinateur, etc.) ou à une installation au sein d’une zone moins exposée aux champs électromagnétiques.
  • Choisir des équipements adaptés : certains appareils électroniques sont conçus pour émettre moins d’ondes électromagnétiques que d’autres. C’est tout particulièrement vrai en ce qui concerne les téléphones portables. Pour limiter son électro-hypersensibilité, ce sont ces objets qu’il faudra privilégier.
  • Se protéger des ondes : s’il n’est pas toujours facile de limiter son exposition aux ondes électromagnétiques, certains objets permettent d’en diminuer les effets néfastes. Ce sont tout particulièrement les vêtements et accessoires anti-ondes, généralement renforcés avec des fibres d’argent, qui offrent la meilleure protection contre ces différentes pollutions électromagnétiques.
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Cécile M.

Cécile, 37 ans, je suis ce qu'on appelle une personne électro-sensible (EHS ou "électro-hypersensible").

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